• Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, présente le Bitcoin comme le nouvel « or stratégique » des États-Unis, soutenu par Trump.

  • Washington veut dynamiser le minage de Bitcoin au niveau national via des réformes politiques.


Les cent premiers jours du second mandat de Donald Trump ont connu une série de mesures favorables au Bitcoin. Le secrétaire au Commerce Howard Lutnick compare désormais le Bitcoin à l’or et affirme qu’il bénéficie du plein soutien de l’administration. Lors d’un entretien avec Bitcoin Magazine, Lutnick dit que la Maison Blanche ne considère pas le Bitcoin comme un actif spéculatif. Selon elle, c’est une ressource stratégique intégrée aux politiques commerciales, énergétiques et d’investissement.

Critiquant l’approche précédente, il déclare :

« Sous Biden, parler de Bitcoin donnait l’impression de commettre une infraction. Cette époque est révolue, et elle ne reviendra pas. »

De plus, il décrit Trump comme « la voix pro-Bitcoin numéro un au gouvernement », épaulé par « Crypto Czar David Sacks et lui-même ». Ensemble, ils ont aidé à mettre en place une réserve stratégique de BTC en quelques semaines. Cette rapidité d’action, Lutnick la qualifie de « sans précédent dans l’histoire gouvernementale ».

Par ailleurs, interrogé sur l’audit fédéral du Bitcoin, il refuse de donner des détails. Il affirme que : « L’administration communiquera ces informations en temps voulu. »

Le Bitcoin : un or numérique, vu par Howard Lutnick

Lutnick présente le Bitcoin comme une marchandise rare et inaltérable : « Il n’y en a que 21 millions… C’est cette rareté qui fait sa valeur. » Il souligne que lorsque l’Amérique adopte une ressource, elle ne revient pas en arrière.

Cette vision influence déjà les agences fédérales. En effet, le Bureau d’analyse économique étudie la possibilité d’intégrer les réserves de BTC aux bilans nationaux aux côtés de l’or. Il veut aussi en tenir compte dans les statistiques commerciales. D’ailleurs, Lutnick y est favorable et évoque des réformes plus larges pour distinguer production réelle et dépenses publiques.

Il détaille ensuite le lancement de l’Investment Accelerator, une cellule dédiée aux projets d’investissement supérieurs à un milliard de dollars. « Pour un projet de dix milliards, vous aurez un interlocuteur exclusif, disponible en continu. » Les mineurs de bitcoins pourraient même construire leurs propres centrales, souligne-t-il.

Sa stratégie s’appuie sur la valorisation d’actifs énergétiques isolés (hydroélectricité et gaz torchés) pour alimenter des fermes de minage hors réseau. « Vous verrez des centres de données installés directement sur des champs gaziers. Cela réduira les coûts et soulagera le réseau électrique », prédit-il.

Réconcilier contrôle national et décentralisation

La concentration du minage aux États-Unis menace-t-elle la décentralisation de Bitcoin ? Lutnick balaie cette idée : « L’Amérique reste le meilleur environnement pour faire des affaires. Quel serait le plan B ? » Il estime que la clarté réglementaire actuelle convaincra les mineurs à l’international.

Le Bitcoin partage encore l’agenda présidentiel avec des priorités géopolitiques. Toutefois, Lutnick rappelle que les deux grandes promesses de Trump (réserve stratégique et infrastructure) sont déjà tenues.

En attendant, le message est clair : le Bitcoin est un nouvel or, l’Amérique veut l’extraire, et tout est mis en œuvre pour qu’il reste sur son sol.

Au moment de la publication, le BTC s’échangeait à 94 980 dollars.